Tasmanie #10
14 janvier
Avant même de petit déjeuner, Hugues me dépose au cabinet médical proche de l’hôtel. Après une heure d’ attente, le médecin voit tout de suite ce que j’ai et me demande si j’arrive encore à respirer avec des spasmes pareils ! : un broncho-spasme…le premier de l’année !
Il me prescrit un anti-hystaminique et un spray et m’assure que j’irai rapidement mieux…et pour couronner le tout, les poux ont réapparu sur les têtes de mes garçons…
Après m’être délestée de 130 euro (quand même !), je rejoins le reste de la famille et partons pour une jolie île au large d’Hobart : Bruny Island.
Nous devons prendre un ferry et arrivons dix minutes en retard. Il nous faudra patienter une heure dans le petit centre d’info, confortablement installés dans des canapés !
Une demi-heure plus, nous débarquons sur ce bout de terre aride, jaune et peuplée de moutons !
Nous longeons la mer qui a une couleur qui varie entre le turquoise et l’émeraude. C’est de toute beauté et nous nous arrêtons à l’endroit où l’île est la plus étroite. Une mince bande de terre avec la piste (la route n’est pas goudronnée partout !)au milieu : d’un côté la mer furieuse turquoise et de l’autre, le lagon vert d’eau.
Le vent souffle et nous glace, nous redescendons rapidement la centaine de marches du promontoire et reprenons notre route.
Nous arrivons à Aventure Bay : ancien village de baleiniers nichée dans une baie tranquille. On achète quelques vivres pour le pique-nique et commençons une petite rando de deux heures.
La piste débute par la plage de sable gris (je prends toujours des petites pochettes fermées pour ma collection de sables du monde…)et puis évolue dans une jolie forêt d’eucalyptus qui n’a pas brûlée (en partie…).
Nous nous apercevons que ce petit cap était très « busy » au siècle dernier. De nombreuses personnes y travaillaient (la pêche à la baleine…elle viennent s’y reproduire du mois de juin à septembre) et l’on voit encore les ruines des habitations.
D’un côté la forêt verte et grise, et de l’autre le bleu de la mer. Nous passons devant un morceau de côte où l’on dépeçait les mammifères. C’est un endroit sacré pour les arborigènes et les petits cairns de pierre sont là pour en témoigner…Surtout ne pas y toucher…mais la photo est bien belle !
Nous arrivons au bout du cap, des fouilles archéologiques y sont entreprises, car l’activité battait son plein autrefois. Il y a un vent à décorner les bœufs et l’on se demande bien où l’on va pouvoir déjeuner.
Mais au coin, c’est abrité et déjà occupé par toute une famille. Nous trouvons un petit peu d’ombre, l'Homme va se baigner, Alix cherche des coquillages et le reste de la troupe me fait comprendre qu’elle a très faim !
Nous ne continuerons finalement pas le reste de la rando, car nous devons attraper le ferry de 16h30.
Nous avions vu dans les divers supermarchés de Sydney, de grosses cerises venant de cette île. Etant donné que l’on n’en mange pas à Nouméa, nous étions bien tentés…mais nous avons résisté au vu du prix ! Nous en avons donc profité pour en acheter directement au producteur à moitié prix !
Un vrai bonheur de manger ces grosses billes rouges juteuses et fermes à la fois(mon Tibo en a d’ailleurs trop mangé et son estomac n’a pas apprécié..).
Nous arriverons juste à temps pour acheter notre kilo de cerises et embarquer.
Nous ferons finalement pas le reste de la visite de la ville. Nous sommes un peu fourbus et restons un peu dans nos chambres.
A la tombée du jour, nous partons finir la découverte de notre quartier.
Il fait beaucoup moins chaud qu’hier soir (une petite dizaine de degrés en moins…), nous filons vite vers un resto. Nous décidons, à l’odeur…, de nous arrêter dans un grill.
L’ambiance est décontractée et très « cosy ». Le bois omniprésent de ces anciens entrepôts réchauffe l’atmosphère et la bière également prise en attendant notre table.
La viande est excellente et provient de Tasmanie. Malheureusement, mon Tibo n’aura droit qu’à quelques pommes de terre cuites à la vapeur, du fait d’une diète soudaine !
Nous repartons repus et contents de retrouver la chaleur de notre chambre. Nous devons nous lever tôt car nous avons un avion à prendre pour Melbourne.
Je passe une nuit presque complète, les médocs commencent à faire effet.
Une vraie libération pour moi ! et pour les autres aussi….