Ave Maria
C'est leur Lourdes à eux. Les portugais sont très croyants, sans doute aussi de la superstition. Celle du "petit peuple" qui a besoin d'un guide...
Nous devions y passer, c'était sur notre route, dans le "triangle culturel" du Portugal : FATIMA.
Arrivés à l'heure du déjeuner par plus de 40°, nous nous réfugions à l'intérieur d'une cafétéria climatisée où le serveur, aux petits oignons, nous bichonnent : l'écran plat est allumé et la chaîne changée : TV5 Monde. Les enfants sont scotchés !
L'esplanade, deux fois plus grande que celle de St Pierre de Rome, est écrasée de chaleur. Pas un arbre. Pierre blanche éblouissante. Sans âme...Il faut dire que c'était la pampa avant, lors des apparitions ! La ville qui s'est construite autour, faite d'hôtels et d'immeubles de location, n'a aucun intérêt.
Petit moment d'émotion quand même à la messe dominicale avancée dans la basilique près des trois tombes des voyants. Communion de prière avec ces fidèles. On ne comprend pas grand chose, car tout est en portugais. Mais on arrive à suivre...
En bas de la rampe, les énormes brûleurs de cierge, en fonction jour et nuit dégagent une chaleur infernale (dans un lieu marial...). Mais alors que nous sommes habitués à nos petites bougies, ici c'est plutôt...spécial...
Le grésillement de la cire est saisissant et dérange, surtout lorsque l'on voit toutes ces effigies ! Effigies qui sont autant de demandes de guérison, d'enfant, de protection...
Les kilos de cire fondue sont récupérés, filtrés et serviront à faire d'autres cierges, pieds, têtes, hommes, femmes,
enfants...voitures....
A l'endroit exact de l'apparition, près du chêne, une toute petite chapelle sous un auvent, une statue de Marie...et la ferveur. Des pèlerins viennent à genoux depuis le début de la place et tournent autour de l'ensemble...
Toute la symbolique du lieu : nous, pauvres pécheurs courbés par nos fardeaux, qui venons demander de l'aide...petits devant l'Eternel...