Grand Bassam
Abidjan n'a aucun intérêt historique : les belles maisons sont cachées derrière de grands murs rehaussés de barbelés et rigoureusement gardées.
Pendant les vacances de Noël, sur la route qui nous conduisait à Assinie, nous nous sommes arrêtés à Grand Bassam. La première capitale ivoirienne, ancien comptoir maritime spécialisé dans le bois est à une 40aine de kilomètre d'Abidjan.
La petite ville s'étend le long de la lagune, un pont permet d'accéder au quartier français près de la plage.
Nous arrivons en milieu de journée dans la ville endormie. Beaucoup de voitures garées le long des ruelles.
L'église et son presbytère sont joliment restaurés. Il y a noce au village !
Les vieilles maisons coloniales sont plus la plupart d'entre elles laissées à l'abandon.
Mais elles ont un charme indébiable, une âme.
La promenade le long de la lagune à l'ombre (nous rasons les murs à sa recherche) des manguiers séculaires est reposante.
La maison Ganamet, une des plus belles de la ville autrefois, abandonnée, sert d'atelier à un tisserand.
Nous nous enfonçons dans les petites ruelles. C'est jour de lessive. Je me fais discrète. Des petites filles veulent être prises en photo. Elles doivent demander la permission avant...refusée...je m'éclipse...
Nous déambulons, bavardons avec les habitants, achetons une jolie crèche, apprenons l'art du tissage.
Et toujours ces voitures garées, des dizaines, comme un long serpent dans le dédale des rues.
La file des voitures...Un marché des artisants, une foire quelconque ou une soudaine attirance touristique ? Que nenni ! Elles attendent leur contrôle technique annuel...parfois des heures sous le cagnard...patience, patience...
Certaines maisons ont été rénovées. La ville renaît...Avec la future autoroute qui reliera la ville à Abidjan en moins d'une demi heure, les familles reviennent...Espérons que certaines auront à coeur de rénover ces illustres bâtiments
J'ai beaucoup aimé la visite de Grand Bassam...une belle endormie...je me serais bien vue tout en blanc, un fond de musique des années 30, à boire un verre de bon vin sur une terrasse d'une de ces maisons...
Nous quittons la ville, les enfants ont faim...l'Auberge Bassamoise nous attend..