Petit tour dans le Nord !
Nous n'étions pas encore allés tout au bout de l'île : à Poum et au-delà !
Les enfants entamaient leur deuxième semaine de vacances de fin de 1er trimestre et petit mari avait pris quelques jours...
Mais pour monter tout là-haut, il faut faire 6 heures de route ! Nous avons fait une halte nocturne à mi-chemin : à l'hôtel Koniambo à Koné.
Cet hôtel, récemment rénové, est très agréable. J'ai retrouvé la
décoration tant aimée de l'Ouré Lodge de l'Ile des Pins. Les repas se
prennent sous forme de buffet et celui du petit-déjeuné n'a rien à
envier celui du Méridien. Le directeur de cet hôtel a été pendant 6
années celui du Club Med de Hienghène.
Le lendemain matin, nous continuons notre route vers Koumac et Poum. La végétation est plus sauvage, et les troncs noircis des niaoulis témoignent d'incendies ravageurs !
Après Koumac, les habitations se font rares...nous sommes tout seul !
Nous voulons aller plus haut dans la péninsule : à Poingam. 27km de piste rouge avec des ornières ! Et tout au bout, un petit hôtel au bord d'une belle plage.
Nous avons déjeuné au restaurant de la "pension" assis à une grande table en bois. Les plats sont savoureux et copieux.
Nous reprenons la route et traversons la presqu'île pour aller jusqu'à Poum. Nous sommes toujours seuls sur la piste...ou presque ! (la seule voiture que nous avons croisée, étaient des amis!).
Poum, quelques maisons au bord de l'eau...impression de bout du monde !
Nous rejoignons enfin notre hôtel : le Malabu Beach, sur une plage (et oui....encore ! mais nous sommes sur une île !). Notre bungalow est là-bas...tout au bout...il est grand et comporte deux pièces séparées par des portes coulissantes : d'un côté les enfants, de l'autre les parents.
Les enfants partent faire du canoë, du practise de golf et un mini golf...pendant que je fais une sieste de...2 heures et demi !
Lundi matin 6 heures,
le jour se lève,
le soleil vient d'apparaître,
la rosée emplit l'air,
la mer est d'huile, pas un souffle de vent...
et je suis là avec mon APN...
Petit déj buffet. Pendant que je lis tranquillement dans un transat au bord de la piscine (très...froide !), les enfants et leur père partent faire une balade en canoë du côté de la mangrove. Ils sont tous seuls !
Au bout d'une bonne heure, ils reviennent excités
"nous avons vu un énorme requin !".
En mère de famille nombreuse zen, je me dis que le côté marseillais ressort de temps en temps et je pense que ce n'est qu'un "pointe noire" pas dangereux.
Ils naviguaient paisiblement sur les eaux bleues du lagon (les garçons seuls, Hugues avec sa fille), lorsqu'ils ont aperçu la tête et une patte (????)d'une tortue.
Petit mari fonce dessus...mais elle a plongé. Lorsqu'un requin de 2 mètres passe à 10cm du bord juste sous leur canoë. Panique à bord (si je puis dire...car sur un canöe de deux places !) et regroupement des autres navigants pour s'échapper de l'endroit le plus rapidement et discrètement possible.
Tant pis pour la tortue, ils en verront d'autres !
Après un coup de téléphone à l'IRD (Institut de Recherche et de Développement) spécialisé entre autre dans la faune et la flore du lagon, voilà ce que c'était :
UN REQUIN TIGRE !
C'est une des espèces les plus dangereuses pour l'homme.
Mes touristes aquatiques d'un jour l'avait dérangé pendant son petit déjeuner et se sentant menacé (comme si on allait la manger sa tortue !)les a intimidés, ce qui a parfaitement fonctionné.
C'était un jeune requin, car il chassait pendant la journée et ne mesurait que 2 mètres !
Et lorsque je pense qu'un simple coup de nageoire aurait pu mettre tout le monde à l'eau...zen...rester zen...
Après toutes ses émotions, nous décidons finalement de rentrer à Nouméa
et de ne pas continuer sur Hienghène (ce qui était programmé). Le temps
n'est pas top et le coût des nuits d'hôtel est exorbitant : 350 euro
en moyenne pour une nuit avec dîner et petit-dèj pour 6 !
On rentre à
la maison...la poule...on la verra en Septembre, puis en Novembre...