Je vous disais donc que début janvier, j'ai eu une journée de formation à Toronto. Il s'agissait en fait de se retrouver avec d'autres employés d'Air Canada et de nous congratuler : "Applause".
C'était sympa, les buffets étaient délicieux et les gens cool. De 9h a 17h, en groupe, armé d'un Ipad. nous avions différentes épreuves à réussir pour avoir des bons cadeaux. Bien sur, entrecoupées de pause cafés, déjeuner, goûter avec moult choses à manger. Mon petit dej et mon déjeuner m'ont amplement suffi. Je suis toujours étonnée de la capacité qu'ont les canadiens à tout le temps manger. Le fait sans doute d'habiter un pays froid. Cela pourrait faire l'objet d'une étude sociologique.
J'avais donc trois jours de congés pris sur mes jours travaillés pour y aller : deux jours de voyage et un jour sur place. N'ayant jamais été à Toronto, j'avais prévu de prendre le dernier vol qui arrivait à 6 du matin.
Quelques heures en business dans le dernier avion Air Canada avec les fauteuils qui s'allongent en lit, me voila arrivée dans la capitale économique : il pleut des cordes et il fait froid.
Après avoir récupéré les quelques heures de sommeil à l'hotel, je suis partie vers le centre ville.
Toronto est située au bord du lac Ontario. Lac si grand que l'on ne voit pas l'autre rive. Et encore moins ce jour-là : ciel bas et gris.
Toronto a un réseau souterrain développé pour affronter les rigueurs de l'hiver : métro, galeries commerciales, bureaux. Comme à Montréal. Je retrouve avec plaisir une architecture plus ancienne. La gare centrale ressemble à celle de New York. Je continue ma descente vers le port. J'ai besoin d'un café chaud. Je n'ai plus l'habitude de cette humidité et suis glacée. De plus, je n'ai ni capuche ni parapluie.
Le centre ville, moderne, avec ses gratte-ciel et ses immeubles anciens ressemblent à Calgary, mais en plus grand. Le paysage s'elargit, le lac est au bout de la rue. La mer me manque.
Même si je sais que ce n'est pas l'Ocean, mais c'est tout comme: ne pas voir l'autre rive, entendre les mouettes, marcher sur le ponton glissant, voir les ferry et les canoës qui attendent la belle saison près de la plage endormie. Sur la passerelle au dessus du petit port de plaisance, cette forte impression de déjà vu...Auckland ! Toronto me fait penser à la fausse capitale de Nouvelle Zélande : même configuration, même tour. Sauf que là-bas, c'est vraiment l'océan.
Il y a un deuxième aéroport à Toronto sur une petite île sur le lac juste en face du port. La piste est très très courte et j'admire la dextérité des pilotes.
La CN Tower, du nom de la compagnie ferroviaire National Canada, symbole de la ville, était noyée dans la brume lorsque je suis arrivée près du port. Le ciel s'est éclairci pendant un moment dévoilant sa pointe.
Puis le ciel s'obscurcit à nouveau, un vent glacial se lève, la température dégringole, il commence à neiger. Je repars vers le métro et vais me refugier dans le Musée Royal d'Ontario.