Tiaré
Je ne vous parlerai pas de la fleur si odorante de Polynésie, mais d'une tribu à Païta, au Nord de Nouméa.
Notre aumonnier militaire, le Padre Bertrand Lorentz nous a proposé une journée en tribu avec les grands enfants du caté. Etant donné mon statut de "maman caté" ("dame caté" comme disent les enfants, ce qui me donne d'un coup une permanente grise tirant sur le rose et des chaussures qui font "psichtt" !), nous étions plusieurs à accompagner la vingtaine d'enfants pour cette journée un peu particulière.
Un premier arrêt s'impose devant la case du chef de la tribu qui se composent de plusieurs clans ou familles. Lorsqu'on lui a demandé combien de personnes cela faisait en tout, il nous a répondu qu'il n'avait jamais pensé à compter le nombre de ses ouailles ! Nous discutons un peu, photo souvenir devant la case du chef (on y allume un feu tout les soir afin d'assécher la toiture, mais il n'y a pas de cheminée) et direction le bord du lagon pour la coutume.
La coutume consiste à demander et remercier le chef du clan ou de la
tribu de nous accueillir sur ses terres. Nous lui offrons diverses
choses (billet de banque, tabac, croix ici..) dans un manou (grande
pièce de tissu).
La plage est belle et sauvage.
Le vent souffle fort et partons nous mettre à l'abri pour célébrer la messe.
Nous invitons notre hôte, sa femme et ses enfants à venir se joindre à nous. Ce qu'ils font avec le plus grand plaisir et une pointe d'émotion dans le regard. Ils viendront en pick-up chargé des retardataires hilares !
La messe est dite ! Retour vers la tribu, car la marée monte et la langue de sable sera bientôt immergée.
Nous déjeunerons à l'ombre d'un grand manguier et d'un "bois noir"dont le bruissement des fruits dans le vent rappelle une crinoline en tafetas.
Puis sieste réparatrice pour les parents, pendant que les enfants font encore un tour de pick-up (plaisir simple...). Cette journée est aussi un peu religieuse : le Padre leur donne un petit dizennier qu'ils utiliseront pour réciter un chapelet. Ambiance priante et sereine. Les enfants ont trouvé que ce moment redouté passait très vite !
Nous avons encore devant nous une grosse heure. Ils ont besoin de se défouler ! Jeux de groupe connus et indémodables !
Passe à 10 (garçons contre filles),
Le jeu du bêret (remis au goût du jour grâce aux "Choristes")
Pendant ce temps, d'autres grappillent et se régalent...
La journée se termine...
Nous quittons nos hôtes en leur promettant que nous reviendront...avec les plus grands...