La saison est ouverte
Je veux parler de la saison de la chasse aux gibiers d'eau : canard, bécassines, oies sauvages....
Cela faisait deux/trois fois que nous avions décliné l'invitation de nos amis de partir dans les plaines de l'Est : mauvais temps, weekend chargé, horaire très très matinal (partir aux horreurs comme dirait ma copine Armelle !).
Petit Mari vient de recevoir sa licence et avec son beau fusil tout neuf dans sa belle pochette tout neuve, tel Tartarin, nous sommes partis avant que le soleil ne se lève.
Nos copains terminaient de se préparer pendant qu'un autre ami finissait son petit dej. Et c'est à deux voitures pleines de victuailles que nous avons pris le chemin du soleil levant.
Pause café à la station essence de Bassano perdue au milieu de nulle où les camions train ravitaillent.
Nous voilà arrivés au premier étang : il ne fait pas chaud, le ciel est bas et il souffle un vent à décorner les boeufs. (Pas étonnant qu'il n'y est pas d'arbres dans cette région).
Au deuxième étang (nous allons ainsi "naviguer de plans d'eau en plans pas d'eau...), pas besoin de rabatteur. Je resterai avec leur plus jeune enfant près de la voiture.
Et je suis très bien, au cul du 4x4, à l'abri du vent et au soleil. Un peu comme dans nos calanques marseillaises au mois de février par jour de mistral !
Je prends des photos de la flore typique de ce climat arride : cactés et plantes odorifantes qui sentent la lavande essaient de survivre dans cette steppe. Quelques coups de feu, une oie qui tombent dans les roseaux et que l'on ne pourra pas aller chercher. Premier gibier de mon Tartarin chéri ! Un petit canard et une bécassine viendront compléter le tableau.
Le soleil est enfin bien installé, quoique encore instable. Le vent s'intensifie.
Nous partons chercher un endroit à l'abri du vent pour déjeuner. Au cul des voitures garée en arc de cercle (comme les chariots des cowboys), nous ne sommes pas trop mal. Mais il ne faut que cela dure trop longtemps. Le café chaud avalé, nous repartons vers un autre petit lac.
Nous arrêterons au pied du pompe désafectée (certaines fonctionnent encore dans le coin) pour aller vers un grand étang entouré de roseaux. Etang qui s'avère asséché.
Nous rebrousserons chemin et finirons la journée avec un dernier point d'eau. Pas de canard ni d'oie cette fois-ci. Nous rentrons saoulés par le vent et le soleil.
Un peu comme une journée passée en mer à bord d'un voilier. Ah les grands espaces....